Greta Thunberg et les biais cognitifs

Bonjour à toutes et à tous.

Aujourd’hui, Greta Thunberg fait beaucoup parler d’elle. La jeune suédoise de 16 ans est devenue l’icône mondiale de la lutte contre le changement climatique, et a été suivie par des dizaines de milliers de jeunes à travers le monde. Elle est soutenue et défendue par un grand nombre de personnalités, allant des scientifiques aux politiques, en passant par des artistes.

En parallèle, elle fait l’objet d’attaques virulentes de la part d’autres personnalités, notamment des politiques, des « philosophes » et des journalistes.

Pourquoi ?

Parce que Greta incarne a elle seule la plupart des caractères qui sont les cibles de discrimination dans le monde. Et c’est pour cela que je vais parler des biais cognitifs.

Un biais cognitif est un mécanisme rapide de la pensée, économique en temps et en énergie, pour nous faire agir face à une situation, un contenu ou à un comportement extérieur. Nous allons en analyser quelques-uns concernant les critiques envers Greta Thunberg. Voyons d’abord les faits :

Elle est jeune, même pas majeure. Elle est de sexe féminin. Elle est atteinte du syndrome d’asperger (spectre de l’autisme) et de troubles obsessionnels compulsifs. Elle est une militante écologique. Elle est la fille d’une chanteuse et d’un acteur Suédois, donc issue d’une famille célèbre et très à l’abri du besoin.

Le biais de représentativité, auquel est soumis bon nombre de détracteurs, est responsable de la virulence des attaques envers Greta. Ce biais consiste à associer des « défauts/qualités » à des caractères ou des attributs :

« Elle est jeune, donc incompétente, manipulable, incapable de penser par elle-même. »
« C’est une femme… (je vous fait grâce du vomi misogyne que tout le monde a déjà pu entendre) »
« C’est une handicapée mentale, donc folle, perdue, incapable de raisonnement, « anormale »
« C’est une écolo, et une écolo riche donc une bobo. Une écolo extrémisée, en plus. Et les écolos, comme tous les marginaux extrémistes de ce monde, ne doivent pas être écoutés car sous-représentés, aux discours pervertis par la passion et le désir de rébellion. »

Inutile de vous dire que tous ces jugements hâtifs sont contre productifs et très dangereux. Il ne manquait plus qu’à notre courageuse Greta d’être noire, ou de confession juive, et j’en passe…

Parlons maintenant du biais de croyance : Il nous fait considérer qu’un argument est pertinent ou non, selon que la conclusion de la démonstration nous plaît, ou non… Les climatosceptiques en tout genre ne peuvent que penser que Greta et le GIEC se basent sur des inepties…

Le biais de confirmation est similaire : Il nous pousse à ne nous renseigner qu’auprès de sources dont on sait d’avance qu’elles vont aller dans notre sens, ou de ne côtoyer que des personnes dont on sait qu’elles pensent de la même façon que nous. Mesdames et messieurs les complotistes, je vous conseille désormais d’éviter « Lama Faché »…

Il existe beaucoup d’autres biais cognitifs que je vous conseille de connaître. Ils sont très bien décrits et répertoriés dans leur page wikipedia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Biais_cognitif

Nous-même, nous devons faire très attention en partageant des informations, surtout sur la toile et les réseaux sociaux. Les biais de confirmation et de croyance sont redoutables et font de très gros dégâts. Vérifiez les sources de chaque information, analysez, prenez le temps. La science peut évidemment se tromper, mais contrairement à un dogme, elle évolue, et souvent les consensus font office de bases solides.

Tout ça pour dire que l’association Malé’Va soutient complètement Greta Thunberg, ses discours et ses actions, tous les mouvements en faveur du climat et de l’urgence écologique, et encourage la jeunesse et les autres à suivre son exemple.

A très bientôt

Kevin pour Malé’Va

Publié le 27 septembre 2019, dans An 2019, Non classé, permaculture. Bookmarquez ce permalien. 1 Commentaire.

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